Kalehe/Hombo-Sud : Un agent de l’ANR accusé de « tracasseries judiciaires » contre les chefs d’établissements
Kalehe/Hombo-Sud : Un agent de l'ANR accusé de "tracasseries judiciaires" contre les chefs d'établissements

L’alerte est contenue dans une lettre du 17 mai que les enseignants ont adressée au sous-proved du Sud-Kivu, dont une copie est parvenue à la rédaction centrale de Ruzizilaplume ce jeudi 22 mai 2025. Un document interne, rédigé par les Chefs d’Établissements des écoles primaires de Hombo-Sud et adressé au Sous-PROVED de la Sous-division provinciale de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté Kalehe II à Bunyakiri, lève le voile sur des allégations inquiétantes de menaces et de tracasseries judiciaires perpétrées par une figure locale, TUBUNI MASEKA Tonton, présenté comme l’Agent ANR Hombo-Sud dans le territoire de kalehe.
La note, datée de 17 mai 2025, dénonce ouvertement les agissements de M. TUBUNI MASEKA, également connu sous le pseudonyme d’Alias Tonto et chef de poste secondaire de l’ANR Hombo-Sud. Selon les Chefs d’Établissements, ces pratiques s’inscrivent dans un contexte d’insécurité grandissante.
« Le cas de M. BULEMBE MASUMBUIKO, Directeur de l’EP BWESI, est particulièrement mis en avant. Le 28 mars 2025, M. Masumbuiko aurait été victime d’une « arrestation arbitraire, suivie d’une humiliation. » Il aurait été libéré après avoir été rançonné de la somme de 100 000 Francs Congolais et aurait passé une journée dans le cachot du PNC Hombo-Sud « sans motifs. » Les Chefs d’Établissements affirment n’avoir eu aucune preuve de cette arrestation si ce n’est « qu’il faut qu’il paye avant qu’il ne soit libre.
« Le document va plus loin, alléguant que M. TUBUNI MASEKA aurait déjà interpellé plus de 30 citoyens de Hombo-Sud sur la base de « simples motifs non valables et sans preuve. »
Ces interpellations auraient eu pour but d’extorquer de « sommes colossales » à ces citoyens. L’administration provinciale du Sud-Kivu, qui « use son pouvoir comme arme d’appuis, » est également ciblée, étant accusée d’avoir « délocalisé temporairement à UVIRA loin de Hombo-Sud, » ce qui aurait favorisé une situation sécuritaire précaire.
Face à cette situation, les Chefs d’Établissements annoncent leur intention d’adresser une nouvelle convocation non signée, prévue pour le 15 mai 2025, aux points focaux des écoles primaires de Hombo-Sud. L’objectif est de « créer des provocations généralisées aux Chefs d’Établissements du milieu.
Le communiqué se conclut par un appel pressant aux autorités compétentes : « nous prions toutes les autorités qui nous lisent en copie, de prendre des mesures nécessaires et urgentes pouvant interdire les mauvaises pratiques de ce Monsieur avant la prise des actions de grandes envergures contre lui ; car nous nous trouvons au borne de ses caprices. » Le document exprime finalement une profonde « tristesse » au nom des Chefs d’Établissements primaires de Hombo-Sud.
Ces révélations soulignent les défis complexes auxquels est confrontée la population de Hombo-Sud, prise entre l’insécurité générale et des allégations d’abus de pouvoir de la part d’acteurs locaux, appelant à une intervention urgente des autorités pour garantir le respect des droits de l’homme et la primauté de l’état de droit.